Historique

 

HISTORIQUE DE LA CREATION DU FORUM

 

La contradiction sociale est un produit de la violence car, quand une minorité de la population s’empare de la plus grande partie des biens sociaux, c’est la violence, et cette violence est à la base de la contradiction et de la souffrance. Signalons que la violence se manifeste comme la privation des intentions de l’autre (et même de sa liberté).

 

En d’autres termes, nous pouvons dire que les différentes formes de violences (physique, psychologique, raciale, religieuse et économique) sont l’expression de la négation de l’humain dans l’autre. C’est pourquoi le Mouvement Humaniste dénonce la pauvreté comme le problème fondamental actuel. Car de la situation de pauvreté découle tout conflit individuel et social.

 

Aujourd’hui il est évident pour tous que la pauvreté se développe dans nos sociétés et envahit tous les niveaux de la vie. Et, la violence s’est non seulement installée dans le pouvoir et dans ceux qui dirigent le destin des peuples, mais aussi à l’intérieur de chaque individu, dans les relations personnelles et dans les groupes sociaux.

 

Nous constatons aussi que la politique et l’économie, aux mains d’un système pervers génèrent la violence. Et si l’action politique doit viser à pacifier la vie sociale en sorte que tous les citoyens bénéficient d’un espace dans lequel ils puissent vivre en toute sécurité et en toute liberté, l’on pourrait définir la politique comme : la gestion des biens et des hommes. C’est pourquoi le non respect de ce principe par le système colonial, a poussé les africains des années 1950 à lutter pour l’obtention de l’indépendance politique et économique. Bref, pour la liberté.

 

Mais hélas, le triste tableau dressé après 50 ans d’indépendance ne présente qu’une Afrique malheureuse, quémandeuse, toujours à la recherche des solutions et des mécanismes véreux pour un prétendu retour définitif de la paix et de la cohésion sociale. Ce résultat ne serait – il pas celui de la mauvaise adaptation des principes de la démocratie en Afrique, mère de la mauvaise gouvernance, elle-même génitrice de toute violence humaine ?

 

L’Etat qui est sensé être le protecteur et l’objet de l’épanouissement du citoyen est devenu depuis les indépendances l’oppresseur qui, à des degrés divers engendre et entretient de nombreuses peurs parmi les citoyens afin d’obtenir d’eux la soumission, le silence et l’obéissance dont ils ont besoin pour assurer leur domination. N’est-ce pas là, le même système de gestion sinon, la même politique qu’utilisent les multinationaux sur nos chefs d’Etats Africains ? Ils leur suffisent d’exercer une menace pour faire respecter leur volonté…

 

L’agressivité présente au cœur de l’histoire et inscrite au cœur même de l’homme est l’objet de tout conflit humain, de relation d’adversité, de tension, d’affrontement ou, la force se définit comme moyen de faire prévaloir sa volonté et ses désirs dans la réalité sociale et politique. Ainsi, pour défendre ses propres droits, le citoyen doit entrer en lutte contre ceux dont il veut être indépendant.

 

Dans cette confrontation de vouloir défendre ses propres besoins, ses intérêts et ses propres valeurs, il faut trouver un terrain d’entente pour résoudre les différends et donner à chacun ses droits et devoirs. Cette réconciliation est menée par une tierce personne morale ou physique, dont l’objectif serait de développer plus de justice dans les relations. Mais, les institutions et les organisations nationales et internationales jouent-elles fondamentalement leur rôle ?

 

Développer une approche non-violente du conflit suppose de changer sa propre image du conflit et ses comportements pour y faire face. Apprendre à écouter, à exprimer ses sentiments, à négocier, à être médiateur et à être bon dirigeant.

 

Alors, que faire pour tuer les germes des idéologies qui légitiment la violence en Afrique?

 

C’est pour répondre à cette question que, le Mouvement humaniste se propose d’organiser ce présent forum à l’intention des ONG et des Organismes de défense des droits de l’homme, en vue de tabler sur la problématique de la violence en Afrique.